lundi 2 janvier 2012

Le dilemme du conseil gratuit

Quand on est fondateur, on sait bien que la vitesse du succès est proportionnelle à de nombreux facteurs, notamment celui de sa capacité à écouter et suivre les bons conseils, et à optimiser sa trésorerie.
Dès lors, deux possibilités:
acheter les conseils d'un pro : la prestation d'un(e) consultant(e)
ou
s'adresser à son réseau : copain de promo, incubateur, ex patron, banquier, financier, voisin de pépinière, etc...qui biensûr ne facturera pas...
  • Les conseils du pro.
Les consultants, il y en a pléthore. Des très bons, et des très mauvais (pas parce qu'ils le sont, mais parce qu'on leur demande un truc inhabituel ou dans un secteur inconnu). Le bon prestataire est celui qui va résoudre le problème que vous lui posez. Pas celui qui va vous expliquer comme il ou elle avait fait à l'époque sur un autre problème similaire, mais biensûr pas identique. Alors le paiement, bien que pénible pour votre impénétrable trésorerie, est justifié. Sinon, vous venez de sponsoriser un touriste (qui ne manquera pas de dire qu'il a travaillé avec vous). Oui, c'est bien le terme: sponsoring.
Alors comment détecter la possible efficacité du prestataire, et pas que sur ses bonnes déclarations orales ou écrites?
Quelques pistes de "patte blanche": peut-il justifier d'un succès dans une autre start-up? Pouvez-vous contacter l'entrepreneur qui a fait appel à lui? Est-ce le réseau local le recommande? Est-ce que ses clients sont de taille différentes (plutôt bon signe)? Est-ce qu'il s'est donné la peine de personnaliser son devis? Au-delà de la motivation financière, sentez-vous en lui la possibilité de vous accompagner sur le long terme? Pourrez-vous lui confier d'autres sujets? Est-ce que vous l'embaucheriez? Est-ce les modalités de financement de la prestation ont été adaptée à votre situation? Quelle a été votre première impression? Est-ce qu'il a compris ce que vous voulez faire? Son devis reformule-t'il fidèlement votre activité?
Ajoutées aux vérifications habituelles (RCS, santé financière, etc..) ces quelques minutes d'enquêtes seront bien utiles au moment de décider l'engagement.
  • Les conseils gratuits du réseau
On a l'habitude de dire que ce qui est gratuit n'a pas de valeur. Seulement voilà, parfois, c'est parce que le conseiller n 'a rien gagner ou à perdre que ses propos peuvent être sincères.
Une première condition donc: s'assurer que le conseilleur n'a rien à gagner et éventuellement tout à perdre : son job, son réseau, sa réputation, son amour-propre, voir son amitié.
Une seconde condition : s'adresser là ou les meilleures chances de bons conseils sont présentes, en fonction du besoin
-là où l'expérience dans le secteur est incontestable (ancien banquier, ancien comptable, etc...)
-là où les réflexes sont habituels : les créatifs, les bosseurs, les prudents, les proceduriers, les communicants, etc...chaque trait connu d'individu de votre réseau (vous pouvez tous en citer plusieurs dans chaque type).
Alors biensûr on peut difficilement comparer une prestation longue et lourde payante avec un coup de main qui par définition est souvent d'une durée et d'une profondeur limitées. Mais quand le poids apparent est similaire...
PS: et attention à la tâche qui paraît longue...et qui ne l'est pas par méconnaissance.

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