mardi 21 février 2012

La panne de vision?

Fondateurs de start-up : comment gérer le décalage entre la vision et la réalité ? Comment  traiter la panne d’inspiration
VISION x CONVICTION = INTUITION (ANALYSE-DISCERNEMENT) + SOLUTION + CHEMIN ?
La principale force d’un entrepreneur, c’est sa vision et sa conviction.  Décortiquons la vision et la conviction : au fond, ce pourrait-il être le mélange d’une intuition (face à ce problème, le monde aura besoin de AAA) avec une bonne capacité d’analyse (parce que BBB) et de discernement (en faisant bien  attention à CCC (cf la rente établie), croisée avec une capacité à faire (Il faut répondre à ce problème en utilisant DDD), et du chemin pour atteindre la position souhaitée (Il faut vendre à la manière EEE, et s’associer avec FFF)
Mais les plans se déroulent rarement comme prévu, car c’est sans compter sur les évolutions de l’environnement direct de la future entreprise. Et là se trouve le risque de perte d’inspiration : la vision se trouble : le besoin n’est pas tout à fait ce que le fondateur imaginait, les volumes peuvent être différents, l’analyse perturbée par des raisons multiples et variées, parfois même géographiquement ou temporellement différentes, le discernement brouillé (la rente établie défend ses acquis là où s’y attend le moins. Et la capacité à faire peut aussi apporter son lot de troubles : approvisionnement difficile, financements limités, recrutement complexes, réalisations pas aussi performante que prévues, besoin résolu partiellement. Le chemin quant à lui peut s’avérer plus sinueux que sur la carte du fondateur : partenariats creux, réseaux de distribution inappropriés ou à éduquer, intermédiaires peu mobilisés.
Lors que tous les paramètres initialement imaginés changent, comment garder un haut niveau de créativité et de motivation. Le fondateur souffre-t’il de la mise à mal de sa vision ? Certainement.
Deux voies sont possibles : soit le fondateur développement une forte capacité d’adaptation : recentre l’analyse, utilise les discernements constatés, se forge une nouvelle intuition, adapte ses développement techniques, et trace un nouveau chemin avec de nouveaux réseaux découvert en « tapant dans la butte »(les partenaires d’hier sont peut-être les ennemis de demain, mais l’inverse est possible): c’est une nouvelle vision.
Soit il s’en remet à ses équipes : elles ne souffrent pas totalement de l’équation obsolète de vision du fondateur, n’ont pas perdu leur faculté d’analyse, et se révèlent parfois plus objectives. Le fondateur peut leur demander si elles voient dans chaque modification des plans prévus une opportunité, une porte, une niche. Et c’est bien là le graal : seule une start-up qui a essayé, qui s’est confrontée peut s’apercevoir des limites réelles d’un plan. Et en tirer toute la force entrepreneuriale dans son adaptation.

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